Découvrez, pour la première fois, l’histoire complète d’un sous-marin ayant servi dans la marine allemande à partir de Lorient pendant 4 ans puis dans la Marine Nationale 11 années supplémentaires.
L’U-123, sous-marin océanique allemand de type IXB à long rayon d’action, est mis en service le 30 mai 1940. Avant de partir au combat, il est utilisé pour le tournage du film « U-Boote Westwärts ». Durant sa première mission, il participe à l’ouest de l’Angleterre à la première attaque en meute vraiment réussie contre le convoi SC-7. Dorénavant basé à Lorient au sein de la 2e flottille, il effectue 11 autres patrouilles de combat jusqu’en avril 1944, agissant parfois en meute, souvent en loup solitaire à la recherche de proies isolées. Il passe en totalité 690 jours en mission, ce qui est considérable. Ses opérations le mènent dans l’Atlantique Nord jusqu’au Canada, sur les côtes américaines, face au Brésil et dans le Golfe de Guinée en Afrique. Ses trois commandants successifs Karl-Heinz Moehle, Reinhard Hardegen et Horst von Schroeter ont chacun effectué 4 missions de combat pour lesquelles ils ont tous été décorés de la Croix de Chevalier. L’U-123 est le premier à avoir inauguré la base de sous-marins de Kéroman I à Lorient en août 1941, puis à avoir ouvert les hostilités sur les côtes américaines le 12 janvier 1942. Durant l’ensemble de ses missions, il a coulé 42 navires de commerce pour 219 924 tonnes ainsi que 2 bâtiments de guerre pour 3 892 tonnes, endommagé 5 autres bateaux marchands et un navire de guerre, ce qui le positionne à la 3e place des U-Boote ayant obtenu le plus de résultats. Après avoir été percuté en plongée par un bateau lors de sa seconde mission, le haut de son kiosque est complètement arraché ; le commandant décide d’adopter l’insigne des blessés comme emblème sur son kiosque. Un insigne mérité par l’U-123 qui, souvent endommagé, échappe cependant à 20 attaques alliées, tant maritimes qu’aériennes ! Revenu indemne à Lorient au printemps 1944 mais en triste état, il sera l’un des rares U-Boote à survivre à la guerre. Après avoir changé de pavillon, il reprendra alors du service dans la Marine Nationale sous le nom de sous-marin Blaison, pendant 11 années…
La récupération par l’auteur de l’album photo d’un de ses officiers, complété par des images issues du U-Boot-Archiv de Cuxhaven et des photos prises par des membres d’équipage français après-guerre, permet d’illustrer avec 280 photos et documents l’histoire de ce sous-marin hors du commun. Ses 12 missions de combat sont décrites très précisément grâce à de nombreuses cartes et croquis et à la traduction complète de son journal de bord.