L’année 1943 commence à La Baule par le crash d’un bombardier américain, après un combat aérien au-dessus de la station. Saint-Nazaire étant détruite par les bombardements en février, La Baule accueille 1 700 réfugiés de cette ville et plusieurs services de l’état déplacés, en plus des sous-mariniers allemands déjà présents. Une compagnie de marins-pompiers français y est aussi créée. Les infrastructures sportives de la ville, intactes, la désignent comme centre de sport pour la marine allemande qui y organise ses jeux olympiques à l’été 1943. Alors que des casemates du Mur de l’Atlantique sont construites sur la plage, plusieurs réseaux de renseignements s’attèlent à recueillir des informations sur leur emplacement ainsi que sur les mouvements d’unités allemandes. Au printemps 1944, ces fortifications sont inspectées à deux reprises par le maréchal Rommel, la plage est ensuite couverte d’obstacles et de mines. La Baule devient, au moment de l’encerclement de la Poche de Saint-Nazaire en août 1944, la petite capitale où se trouvent les états-majors allemands. Elle réunit aussi, autour d’Henri Mahé, le plus important réseau de renseignement de l’arrondissement. Dirigés par le commandant Louis Desmars, les FFI baulois se préparent à seconder les forces alliées en cas d’attaque. Durant le siège, l’aérodrome d’Escoublac retrouve une certaine activité pour les liaisons nocturnes avec l’Allemagne. Quand les soldats français et américains libèrent la région en mai 1945, c’est encore dans les hôtels et villas de La Baule qu’ils sont cantonnés, c’est là que se déroulent pendant plusieurs semaines bals et fêtes pour célébrer la victoire. Une période de joie intense pour les Baulois qui sortent en masse, notamment pour saluer le général de Gaulle le 23 juillet 1945. Découvrez tous ces événements et la vie quotidienne des Baulois de 1943 à 1945, illustrés par plus de 500 exceptionnelles photos d’époque et de nombreux témoignages…